Au sujet de la pratique de l'istighâthah (Yûsuf Khattâr)
D'après Sayyidunâ 'Abdu Llâh Ibn Mas'ûd (qu'Allâh l'agrée), le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit :
« Lorsque la monture de l'un d'entre vous s'écroule dans un endroit désert, qu'il lance donc l'appel suivant :
« Ô serviteurs d'Allâh ! Venez à mon aide ! Ô serviteurs d'Allâh ! venez à mon aide ! - Yâ 'Ibâda Llâh ! Ihbisû 'alayya ! Yâ 'Ibâda Llâh ! Ihbisû 'alayya ! »
Car certes, Allâh possède [à chaque endroit] un serviteur qu'Il peut vous consacrer. »
Ce hadîth est hasan (valide) et rapporté par Al Hâfiz Sulaymân Ibn Ahmad At Tabarânî (qu'Allâh l'agrée).
Ash Shaykh Yûsuf Khattâr Al Azharî commenta ce hadîth en ces termes : « Al Imâm At Tabarânî ainsi que l'Imâm An Nawawî ajoutent, après avoir cité ce hadîth (dans leurs livres respectifs), qu'ils l'ont mis en pratique et ont utilisé cette imploration. Le sens de ce hadîth est clair et point n'est besoin d'en faire une interprétation. Dans une situation comme celle que décrit ce hadîth, il serait naturel et spontané d'implorer Allâh, puisqu'il n'y a personne aux alentours. Malgré cela, le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) enseigne à implorer en disant « Yâ 'Ibâda Llâh ! Ihbisû 'alayya ! - Ô serviteurs d'Allâh ! Venez à mon aide ! », afin d'inciter les hommes à utiliser les moyens qu'Allâh a mis à notre disposition dans la création. » [Al Mawsû'ah].
Note : Contrairement à ce que prêchent nombre de gens du commun, la question sur la licéité de la pratique " al istighâthah " est une question de jurisprudence (fiqh) et non de croyance ('aqîdah), car le statut halâl ou harâm d'une chose dépend du fiqh et non de la croyance des Musulmans.
Al Muwahhidûn.